William Gilbert, « père de la philosophie magnétique » (1544 – 1603)

L’histoire de l’électricité

Comment imaginer qu’en observant simplement une boussole, on puisse deviner, sans indices préalables, que la Terre agit comme un gigantesque aimant ? C’est pourtant l’hypothèse que fait William Gilbert — et il aura raison. Ses travaux sur le magnétisme feront de lui le scientifique britannique le plus distingué de l’époque de la reine Élisabeth Ire.

 

C’est dans la ville britannique de Colchester que naît William Gilbert, le 24 mai 1544. Il fait ses études à l’Université de Cambridge, avant d’exercer la fonction de médecin à Londres pour plusieurs années. Il sera nommé médecin de la reine dans les dernières années de sa vie.

S’il faut citer les contributions les plus importantes de Gilbert pour la science, nous en choisirons deux. La première est son rôle dans le développement de la méthode scientifique : ses travaux, certains publiés avant ceux de Galilée, s’appuient grandement sur des résultats expérimentaux. Une façon de procéder que l’on n’avait plus vue depuis Roger Bacon, et qui constitue la base des sciences d’aujourd’hui. Le second est sa contribution à la science de l’électromagnétisme : en 1600 paraît son ouvrage De Magnete, qui consigne de nombreuses informations sur les effets magnétiques et électrostatiques. C’est là qu’il fait l’hypothèse que la Terre émet un champ magnétique à la manière d’un aimant et qu’il montre le caractère électrostatique de nombreux matériaux comme le verre ou le soufre. Il sera le premier à utiliser le terme « électrique » pour décrire tous ces phénomènes.

{ visuel De Magnete dossier Lisa }

Des inventions comme la machine de Guericke, la pile de Volta ou encore des systèmes plus récents comme les électro-aimants ou l’IRM, découlent toutes d’une manière ou d’une autre du travail commun de Gilbert et de ses successeurs. Il fait partie des grands noms présents sur la Fée : on peut le trouver sur la partie droite de la fresque, juste à côté de la machine électrostatique d’Otto von Guericke ; il tient dans ses mains son ouvrage majeur De Magnete.

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