William Crookes, inventeur des « tubes de Crookes » (1832 – 1919)

La radioactivité

C’est au cours du XIXe siècle que le physicien et chimiste britannique William Crookes entre dans l’histoire de la science. Reconnaissable à ses lunettes rondes et sa moustache bien cirée, il sera à l’origine de plusieurs grandes découvertes et inventions ; c’est notamment avec une de ses inventions que seront découverts les rayons X.

Né le 17 juin 1832 à Londres, Crookes grandit dans une grande famille, sa mère ayant donné naissance à 16 enfants. Fils de tailleur, il est le premier de sa lignée à s’intéresser aux sciences. Il intègre le Royal College of Chemistry en 1848 et devient assistant d’August W. Von Hofmann en 1851. 

En 1861, pendant des travaux en spectroscopie, il découvre un nouvel élément chimique : il le nomme le thallium. Plus tard, en 1875, il conçoit l’étonnant radiomètre, un dispositif qui se met en mouvement lorsqu’il est soumis à une lumière vive. En parallèle, dans les années 1870, il va progressivement mettre au point des tubes capables de projeter des rayons cathodiques — faisceaux d’électrons — jusqu’alors inconnus : ce sont les tubes de Crookes, qui permettront plus tard à Röntgen de découvrir les rayons X. D’une grande curiosité, Crookes se passionnera pour de nombreuses autres disciplines telles que la photographie ou encore le spiritualisme, discipline que beaucoup méprisent, mais pour laquelle il assumera son intérêt toute sa vie.

Sur la Fée Électricité, Crookes se tient à côté de son confrère Röntgen, juste à côté de ce qui semble être un banc d’optique d’étude de diffraction. On peut imaginer que ce système utilise les rayons X, qui sont beaucoup utilisés pour étudier les cristaux. Ces rayons s’emploient également en radiographie médicale, dans l’industrie pour des contrôles qualités et pour des contrôles de sécurité dans des aéroports. Les tubes de Crookes sont aussi l’ancêtre des tubes cathodiques, utilisés pour les premières télévisions.

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