Siméon Denis Poisson, premier observateur du potentiel électrique (1781 – 1840)

Au début du XIXe siècle, l’arrivée de plusieurs grands esprits mathématiques français permet les progrès de la théorie électromagnétique. Parmi eux, Poisson a laissé son nom dans une multitude de sciences différentes, de la mécanique des fluides aux probabilités.

Siméon Denis Poisson voit le jour le 21 juin 1781 à Pithiviers. Il commence des études de médecine, mais choisit ensuite les mathématiques, dans lesquelles il excelle ; il intègre l’École polytechnique en 1798. Il enseignera à la faculté des sciences, et intégrera l’Académie des sciences en 1812.

Poisson reprend et perfectionne les travaux en mécanique analytique de ses deux collègues Lagrange et Laplace, et écrit le Traité de mécanique, qui devient une véritable référence dans cette discipline. Sa contribution pour la science de l’électrostatique n’est pas des moindres : il introduit en 1811 dans un mémoire la notion de potentiel électrique — utilisé alors exclusivement en mécanique céleste. En 1826, un autre de ses mémoires est lu à l’Académie des sciences : il y présente son équation de Poisson, basée sur celle de Laplace. Elle permet de déterminer les potentiels électriques dans un problème posé, un outil encore utilisé aujourd’hui dans les calculs électrodynamiques. Outre ses travaux mathématiques sur les séries de Fourier, il est aussi célèbre pour sa loi de Poisson en probabilités, qu’il établit en 1837, encore beaucoup utilisée aujourd’hui en statistique.

Sa vision théorique et mathématique dans ses travaux explique le titre donné à l’exposition que lui a accordé l’Université Pierre et Marie Curie : « Les mathématiques au service de la science ». Aujourd’hui, son nom résonne dans les différents domaines scientifiques : loi de Poisson, coefficient de Poisson, équation de Poisson, constante de Poisson… On le trouve sur la partie droite de la Fée Électricité, au premier plan, aux côtés de son ami Laplace.

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