Sadi Carnot, précurseur de la thermodynamique (1796 – 1832)

La thermodynamique, Les transports

Avec un père aussi respectable et réputé que l’homme politique français Lazare Carnot, difficile d’imaginer que le jeune Sadi Carnot eût été capable de se démarquer autant. Pourtant, en 1824, il publie un texte d’une cinquantaine de pages, qui fera de lui le précurseur d’une science tout à fait nouvelle, qui sera indissociable de l’électrodynamique.

Nicolas-Léonard-Sadi Carnot naît le 1er juin 1796, au Palais du Petit-Luxembourg, domicile de son père. Le jeune garçon fait ses études au lycée Charlemagne et entre à l’École polytechnique à l’âge de 16 ans. Il intègre ensuite le génie militaire dans laquelle il exercera jusqu’en 1828, année de sa démission. 

Son texte Réflexions sur la puissance motrice du feu et sur les machines propres à développer cette puissance intéressera d’abord peu de gens lors de sa parution. Il sera cependant retrouvé des années après sa mort par William Thomson — connu sous le nom de Lord Kelvin — qui le reconnaîtra comme un des ouvrages scientifiques les plus importants de l’histoire, car il pose les fondements du second principe fondamental de la thermodynamique sur les transferts d’énergie entre un système et son milieu extérieur. D’autres ouvrages méconnus de Carnot révèlent qu’il avait également déjà établi le premier principe de la thermodynamique, avant Joule et Mayer. Il n’en recevra pas la gloire qu’il méritait, mais son nom s’inscrit aujourd’hui parmi les plus grands. En 36 ans d’existence, il aura bâti les fondations de la thermodynamique. 

Cycle Carnot

Cycle Carnot

Certains de ses principes théoriques, comme le cycle de Carnot, s’utilisent encore aujourd’hui pour la conception de moteurs à combustion, pour des automobiles et autres moyens de transport. On peut retrouver Sadi Carnot dans son habit militaire sur la partie droite de la Fée Électricité, non loin de Clapeyron, Clausius et Joule, d’autres grands noms de la thermodynamique. Il est aussi juste à droite de François Arago, un de ses professeurs à Polytechnique.

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