Robert Boyle, physicien et chimiste irlandais, était un grand adepte de la méthode expérimentale de Roger Bacon. En plus de ses travaux sur le vide, il a également développé la philosophie naturelle, qui étudie directement physique, astronomie, biologie et chimie — par opposition à la philosophie morale, traitant d’éthique, psychologie, sociologie ou politique. Il s’agit tout simplement de l’ancienne appellation de ce que l’on appelle aujourd’hui « science ».

Boyle naît à Lismore (Irlande) en 1627, cadet d’une fratrie de quatorze enfants. Il étudie à Eton, puis Genève, avant de s’initier aux travaux de Galilée à Florence, en 1642. En 1656, il intègre le groupe des « philosophes de la Nature », groupe de discussion sur des expériences scientifiques.

Insufflant les idées de Descartes dans sa méthode expérimentale, il contribue au concept nouveau de philosophie naturelle. Ses contributions scientifiques ne sont pas des moindres : il perfectionne la pompe à air d’Otto von Guericke, avec laquelle il étudie les propriétés de l’air et effectue des expériences sous vide. Il montrera par exemple que l’ambre jaune, pierre aux propriétés électrostatiques mystérieuses, conserve sous vide ses propriétés d’attraction et répulsion de petits débris. Il fait d’autres observations du phénomène d’électricité, qui lui permet par exemple de coller des petites plumes sur ses doigts. Il trouve en 1662 une loi en même temps que son confrère Edme Mariotte : « à température constante une même masse d’air occupe un volume inversement proportionnel à sa pression », loi qu’on appelle maintenant loi de Boyle-Mariotte.

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Les travaux de Boyle ont eu une influence conséquente sur l’histoire des sciences : la loi de Boyle-Mariotte s’utilise même encore dans les calculs de pression dans les moteurs ou les machines à vapeur. Sur la Fée, Boyle se trouve près de la machine de Guericke, utilisant elle aussi l’électricité statique ; il fait partie des spectateurs de la démonstration, représenté de profil.