Maurice Leblanc, précurseur de la téléphotographie (1857 – 1923)

Le moteur électrique

Portant le même nom qu’un écrivain français de son époque — le créateur d’Arsène Lupin — Maurice Leblanc est un ingénieur qui a contribué aux sciences de son temps par plusieurs de ses travaux théoriques et de ses inventions.

Né le 2 mars 1857, Charles Léonard Armand Maurice Leblanc entre à 19 ans à l’école Polytechnique qu’il quitte en 1878 pour entrer dans la compagnie des chemins de fer de l’Est. On dit de Leblanc qu’il était une personne pleine d’humour ; il aurait conclu sa thèse de doctorat avec la phrase « un bon coup de blanc vaut mieux qu’un mauvais champ tournant. »

Ses premiers travaux portent sur la transmission d’image à distance : Leblanc publie un texte en 1880 sur l’idée conceptuelle d’un analyseur d’image, un appareil qui sera réalisé plus tard par Édouard Belin. En électricité, suite à l’invention du moteur à induction de Galileo Ferraris, Leblanc élabore toute une théorie de fonctionnement du dispositif qu’il communique en 1891. Il invente ensuite plusieurs machines capables de gérer les surtensions dans les réseaux électriques, et participe à un projet de locomotive électrique avec l’ingénieur Marcel Deprez. Enfin, en 1900, Leblanc s’illustre encore en thermique, avec comme objectif d’améliorer les conditions de vie dans les pays tropicaux : il invente une machine frigorifique à vapeur d’eau et éjecteur qui n’utilise ni produits chimiques ni pression, capable de fournir de l’eau fraîche et de la glace ou de réfrigérer des espaces clos. Elle sera utilisée pour le refroidissement de soutes militaires et de chambres froides de paquebots marchands.

Leblanc, par ses travaux théoriques, est également un des précurseurs de la télégraphie sans fil. Mais l’élément le plus important de son héritage est probablement son principe de téléphotographie par balayage, repris par Belin, qui ouvrira plus tard la voie aux premières télévisions. On peut trouver Leblanc sur la partie gauche de la Fée Électricité, derrière Peltier et à côté de la machine de Gramme.

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