Parmi tous les scientifiques présents sur la Fée Électricité, il n’y a qu’une seule femme, et elle n’est pas n’importe qui : la célèbre scientifique Marie Curie, entrée dans l’Histoire grâce à ses travaux sur la radioactivité.

Maria Salomea Skłodowska de son nom de naissance est originaire de Pologne, née à Varsovie. Elle déménage à Paris et étudie à la Sorbonne. Après avoir obtenu une license en physique et en mathématiques, elle travaille dans le laboratoire du physicien Gabriel Lippmann, où elle rencontre Pierre Curie, qu’elle épousera en 1895.

Suite à la découverte par Henri Becquerel des rayons émis par l’uranium, Marie et Pierre Curie, tout juste mariés, se penchent sur le phénomène. Ensemble, ils observent les mêmes rayons chez le thorium, mais surtout dans un minéral appelé la pechblende. Ils découvrent ainsi deux nouveaux éléments en 1898, qu’ils appelleront polonium — en hommage au pays natal de Marie Curie — et radium. La découverte de cette émission de rayons, qu’ils appellent radioactivité, leur vaut le prix Nobel de physique de 1903. Après la mort de son mari, Marie Curie reprend ses recherches : elle isole du radium pur et publie un traité sur toutes ses recherches. Elle obtient ainsi un second prix Nobel en 1911, cette fois-ci en chimie. Marie Curie travaillera ensuite sur la radiographie aux rayons X ; elle continuera ses recherches en physique nucléaire jusqu’à sa mort en 1934. Son travail amènera aux découvertes du neutron et de la radioactivité artificielle, auxquelles participeront sa fille, Irène Curie, et le mari de cette dernière, Frédéric Joliot-Curie.

Aujourd’hui, les connaissances en radioactivité apportées par Marie Curie permettent notamment de dater des découvertes en archéologie, de diagnostiquer des cancers, ou encore bien sûr d’apporter l’énergie nucléaire pour la production électrique quotidienne. On peut trouver la physicienne à l’extrémité gauche de la fresque de Dufy, en pleine conversation avec son mari.