Lucien Gaulard, inventeur du transformateur électrique (1850 – 1888)

L’histoire de l’électricité

L’idée de transporter du courant sur de longues distances, pour alimenter l’éclairage électrique que venait d’inventer Edison, appartient à Marcel Deprez. Cependant, c’est son contemporain Lucien Gaulard qui va avoir l’idée d’utiliser du courant alternatif pour augmenter l’efficacité du transport.

Lucien Gaulard est né le 16 juillet 1850 à Paris ; on soupçonne son éducation d’avoir été des plus simples, et ses connaissances en sciences d’être essentiellement autodidactes. Il travaille d’abord dans une fabrique d’explosifs, avant de s’intéresser à l’industrie du courant électrique.

Associé à l’anglais John Dixon Gibbs, Gaulard aura le soutien financier nécessaire pour développer l’idée qu’il a eu en 1882 devant la démonstration de Deprez : utiliser un courant alternatif pour transporter l’électricité. Il met donc au point son « générateur secondaire » — ou transformateur — en 1883, à Londres. Un an plus tard, le dispositif est présenté dans une démonstration à Turin : un alternateur de 8 000 volts alimente l’éclairage de la gare de Lanzo… à près de 30 km de distance ! Efficace et économique, le succès du transformateur « Gaulard et Gibbs » est au rendez-vous ; en quelques années, les transformateurs sont utilisés partout pour répandre les différents usages de l’électricité, jusqu’aux États Unis.

La prouesse consistant à rendre l’électricité facile à transporter a eu un impact considérable sur le monde d’aujourd’hui : c’est à Deprez et Gaulard qu’on doit l’idée des lignes à haute tension, qui font le lien entre centrales électriques et électricité domestique. Les transformateurs ne servent aujourd’hui pas que pour les lignes à haute tension, mais également pour le transport ferroviaire et maritime, la production d’énergies renouvelables, et même dans le secteur médical dès qu’un transport sous haute tension est nécessaire. On peut trouver Gaulard sur la Fée Électricité, sur la partie de gauche devant Peltier et Ruhmkorff, les bras croisés.

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