Dufy a toujours peint les phénomènes météorologiques et ce, depuis sa période fauve : les nuages, la pluie, l’arc en ciel et le soleil qui évoquent sa Normandie natale où les changements climatiques sont constants. Ils deviennent alors des signes reconnaissables à travers ses œuvres : le nuage est une ellipse de boucles, tandis que la pluie des traits directionnels comme l’on trouve chez le japonais Hiroshige dans ses cent vues d’Edo.
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L’arc-en-ciel, présent lui aussi dans ses œuvres antérieures, est un phénomène optique qui rend visible le spectre de la lumière du soleil quand celle-ci rencontre la pluie : 5 à 7 couleurs apparaissent du rouge au violet. Nuages, soleil et pluie au-dessus de la mer qui ouvre l’horizon permet à ce petit arc-en-ciel de se déployer.
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L’aurore boréale, autre manifestation « magique », liée à des éruptions solaires, apparaît au commencement de la peinture dans des couleurs jaunes roses, au-dessus de montagnes enneigées. Notons que Cavendish, l’un des savants de la frise, s‘est aussi intéressé à ce phénomène.
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L’orage qui engendre la foudre participe par son observation et son explication à la naissance de l’électricité. C’est un phénomène naturel que peint dès le début Dufy par ces zébrures blanches jaunes, bleus, sortant d’un nuage noir sur un ciel rose. D’autres éclairs sont au centre de la composition entre Zeus et la centrale électrique de Vitry-sur-Seine.
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Le soleil joue un rôle particulier chez Dufy. Depuis le fauvisme, il renonce à transcrire la lumière naturelle. Il élimine le ton local pour donner un éclairage pictural des objets. L’ombre ainsi n’existe plus : « ainsi chaque chose prend sa couleur et son plan, non pas selon l’éclairage de la nature mais suivant l’ordonnance du tableau ». La question de la lumière rejoint celle de la couleur.
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