Josiah Willard Gibbs, réinventeur de la chimie physique (1839 – 1903)

La thermodynamique

Lorsqu’on lit son nom sur la fresque, et que l’on connaît l’histoire de Lucien Gaulard, l’inventeur du transformateur électrique, on pourrait croire que ce personnage représente John Dixon Gibbs, son associé. Pourtant, il y a fort à parier que la représentation figure en fait Josiah Willard Gibbs, grand scientifique américain de son époque.

J. W. Gibbs naît le 11 février 1839, à New Haven, au Connecticut. Il étudie à l’école locale de grammaire de Hopkins, avant d’intégrer le Yale College. Il y enseignera plus tard en tant que tuteur, tout en poursuivant des recherches d’ingénieur.

Sa première publication, entre 1876 et 1878, traite de l’équilibre des substances hétérogènes et constitue la base de la thermodynamique chimique, notamment sur l’étude des équilibres et de la stabilité d’un système chimique — il introduit notamment la notion d’enthalpie libre. Gibbs s’est également illustré par sa publication d’Elementary Principles in Statistical Mechanics (1902), qui traite des aspects microscopiques de la thermodynamique. Il écrit aussi en 1883 un article dans l’American Journal of Science de février 1883 : il y reprend la théorie électromagnétique de Maxwell pour reconstruire toute l’optique moderne sous un œil totalement novateur. Enfin, Gibbs améliore également le modèle de machine thermique de James Watt, grâce à sa théorie thermodynamique.

Ce qui faisait la spécificité du travail de Gibbs, c’était son approche nouvelle en thermodynamique, qui unifiait parfaitement les théories de l’époque, mais apportait un nouvel angle d’approche : il a fait passer la chimie physique de science empirique à science déductive. Personnage d’une grande modestie, son génie restera méconnu au-delà de ses proches ; son nom reviendra à la postérité lorsque ses ouvrages seront redécouverts plus tard. On peut le trouver sur la partie gauche de la Fée Électricité, derrière Rateau et Poncelet.

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