Joseph Priestley, historien de l’électricité (1733 – 1804)

Au milieu du XVIIIe siècle, alors que se révèlent progressivement les propriétés de l’électricité, Joseph Priestley, chimiste et théologien britannique, va décider de rassembler sous sa plume toutes les connaissances connues du phénomène.

Priestley naît le 13 mars 1733 à Birstall Fieldhead (près de Leeds), et va rejoindre l’Académie des dissidents, un mouvement qui s’oppose aux pensées calvinistes de l’Eglise britannique, notamment au concept de Sainte Trinité — le père, le fils et le saint esprit. Il défendra sa pensée religieuse toute sa vie, confronté parfois aux autorités gouvernementales et ecclésiales.

Intéressé par les sciences, sa rencontre avec Benjamin Franklin en 1765 va le pousser à rédiger Histoire et état actuel de l’électricité, qui paraît en 1767, et deviendra une référence majeure en matière de connaissance sur le sujet. Il y décrit toutes les découvertes et expériences sur l’électricité, de Thalès de Milet à Benjamin Franklin. Il fera ses propres expériences pour vérifier l’exactitude de son ouvrage, observant la conductivité du graphite présent dans le charbon de bois, ou le lien entre électricité et réactions chimiques. Il est élu membre de la Royal Society of London en 1766. Plus tard, entre 1772 et 1790, il publie des travaux sur les gaz, où il présente tous les nouveaux composés qu’il a découverts, notamment le dioxyde de carbone, l’hydrogène, ou même la forme pure du dioxygène, qu’il réussit à séparer des autres composants de l’air.

Avec ses idées engagées contre le calvinisme de l’Église britannique, Priestley est un des grands scientifiques qui ont fait face aux doctrines de leur époque, comme Galilée défendant sa théorie héliocentrique. La conductivité du charbon qu’il a observée est utilisée dans les premiers microphones d’Edison. On peut trouver Priestley sur la partie droite de la Fée Électricité, entre l’installation de Galvani et l’expérience de Cavendish.

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