Jacques de Romas, premier inventeur du cerf-volant électrique (1713 – 1776)

L’électromagnétisme, Le paratonnerre

L’histoire attribue souvent le mérite d’une invention à un savant plutôt qu’à un autre : qui de Graham Bell ou Elisha Gray est l’inventeur légitime du téléphone ? Henri Poincaré avait-il trouvé les bases de la relativité avant Einstein ? Le père du calcul différentiel est-il Newton ou Leibniz ? Pour ce qui est du cas du cerf-volant électrique, trop souvent attribué à Benjamin Franklin, Dufy rend justice à son véritable inventeur : le Français Jacques de Romas.

Né le 13 octobre 1713 dans la commune de Nérac, Romas part suivre des études judiciaires au collège de Bordeaux, puis entre dans la magistrature en devenant lieutenant assesseur au Présidial de Nérac. Profondément intéressé par les sciences, il se rendra souvent au cénacle du château de Clairac, fréquenté notamment par Montesquieu.

P_ E.Klein Pourquoi si peu de femmes dans la Fée

Suivant de près l’actualité scientifique, Romas étudie les phénomènes en vogue ; ainsi, après la mécanique, la navigation et la géographie, Romas s’intéresse à l’électricité. En 1750, après ses observations d’un coup de tonnerre sur le château de Tampouy, il fait quelques expériences similaires à celles de Franklin, Dalibard ou Buffon avec son propre instrument pour détourner la foudre : le brontomètre. Il réalise ensuite plusieurs expériences publiques avec un système de cerf-volant électrique : des métaux conducteurs élevés en hauteur pour capter l’électricité dans l’air lors d’un orage. C’est Il réussira le 7 juin 1753, des étincelles jaillissant le long du fil de l’invention, une expérience dangereusement spectaculaire, devant un public peu rassuré.

C’est avec ce genre d’expériences que les scientifiques réussirent à dompter l’électricité atmosphérique et inventer le paratonnerre, qui protège aujourd’hui tous nos foyers de la foudre lors des orages les plus violents. Cette scène est représentée sur la Fée, Romas faisant jaillir des éclairs avec son excitateur électrique et son cerf-volant, devant ses contemporains Dalibard et Delor ainsi que le cénacle du château de Clairac.

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