Georg Ohm, découvreur de la résistance électrique (1789 – 1854)

Au début du XIXe siècle, plusieurs scientifiques avaient pressenti une notion de « résistance » dans les conducteurs électriques, qui ne chauffaient pas tous de la même manière lorsqu’ils étaient parcourus par un courant. C’est le physicien allemand Ohm qui va finalement définir la résistance comme le rapport entre tension et courant dans un circuit.

Georg Simon Ohm naît le 16 mars 1789 à Erlangen (Allemagne). Peu studieux à l’université, il est envoyé en 1806 donner des cours de mathématiques en Suisse ; il revient en 1811 dans sa ville natale passer son doctorat. Il devient professeur de mathématiques et de physique au lycée jésuite de Cologne, où il peut faire ses recherches avec un matériel de qualité.

En 1827 paraît son ouvrage le plus important : Le circuit galvanique étudié mathématiquement, dans lequel il expose sa célèbre loi d’Ohm : après de nombreuses expériences, il a en effet trouvé un rapport de proportionnalité mathématique entre les valeurs de tension et de courant, rapport qui diffère selon les matériaux, et qui exprimerait donc leur conductibilité. Il relie donc tension et courant par la résistance électrique — l’inverse mathématique de la conductibilité.

Représentation schématique d'une résistance parcourue par un courant

Représentation schématique d’une résistance parcourue par un courant

La notion de résistance explique notamment pourquoi certains matériaux chauffent plus que d’autres lorsqu’ils sont traversés par un courant — du fait de l’effet Joule. L’étude des résistances a donc permis l’élaboration du chauffage électrique moderne. De plus, de nombreux composés à forte résistance ont ensuite été inventés pour réguler des systèmes électriques ; on les appelle résistors ou conducteurs ohmiques, et ils sont aujourd’hui utilisés pour protéger les composants d’un circuit d’intensités trop élevées, ou pour créer des filtres de fréquence, par exemple. Ohm a donc trouvé sa place sur la Fée Électricité : il se tient les bras croisés entre ses confrères Fourier et Pouillet. Son nom est aujourd’hui donné à l’unité de résistance électrique, l’ohm.

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