Galileo Ferraris, inventeur du moteur asynchrone (1847 – 1897)

L’histoire de l’électricité, Le moteur électrique

Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, deux avancées majeures ont lieu pour l’électricité : l’invention du moteur à courant continu de Gramme et le transformateur de Gaulard et Gibbs, qui permet l’utilisation de courant alternatif. Plusieurs scientifiques vont chercher à unifier les deux inventions et créer un moteur à courant alternatif. L’ingénieur italien Ferraris sera le premier à y parvenir.

Galileo Ferraris naît le 31 octobre 1847 à Livorno Vercellese — aujourd’hui renommée Livorno Ferraris, Italie. Il étudie à l’université et à la Scuola d’Applicazione de Turin, avant de commencer une carrière de professeur de physique.

Ferraris conçoit sa grande invention en 1885 : une machine tournante grâce à des électroaimants judicieusement disposés, capable de créer un mouvement de rotation efficace avec des courants variables. Ferraris invente ainsi la machine asynchrone, premier moteur électrique à courant alternatif. L’utilisation mécanique du courant peut alors prendre son envol ; en effet, avant Ferraris, le courant alternatif — bien plus facile à transporter sur de longues distances que le courant continu — n’était utilisé que pour l’éclairage. Ferraris considère cependant que sa découverte a une bien plus grande valeur intellectuelle que matérielle : il ne brevette pas l’invention. C’est finalement Nikola Tesla qui obtiendra ce brevet, et commercialisera la machine.

Aujourd’hui, la machine asynchrone est omniprésente dans l’industrie contemporaine, par exemple pour tous les systèmes de traction électrique — ascenseurs, chariots élévateurs — la propulsion des navires, les voitures électriques ou encore pour l’électroménager — lave-linge, lave-vaisselle et sèche-linge. On peut trouver Ferraris sur la partie gauche de la Fée Électricité, juste derrière Humphry Davy, non loin de l’accumulateur de Gaston Planté.

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