Franz Aepinus, concepteur de la Théorie de l’aimant (1724 – 1802)

Les capteurs modernes

Un grand morceau de l’histoire de l’électricité tourne autour d’observations et de découvertes, souvent accidentelles, impliquant électricité statique et magnétisme. Mais vers la fin du XVIIIe siècle, les scientifiques élaborent doucement la théorie derrière ces phénomènes : le physicien allemand Franz Aepinus est l’un d’eux et son travail est un pilier de la théorie électromagnétique. 

Né à Rostock (Allemagne) le 13 décembre 1724, Franz Maria Ulrich Theodosius Aepinus était avant tout un passionné de mathématiques. Professeur dans sa ville natale jusqu’à ses 30 ans, il devient ensuite directeur de l’Observatoire de Berlin.

C’est en 1759 qu’il publie son Essai sur la théorie de l’électricité et du magnétisme, qui s’appuie sur les travaux de Benjamin Franklin, et donne pour la première fois une dimension rigoureuse et mathématique à des phénomènes jusqu’alors observés de manière qualitative. Il appelle cela théorie de l’aimant. Une grande partie de son travail se base sur ses observations de la tourmaline, un cristal possédant des vertus électriques étonnantes lorsqu’il est chauffé — c’est l’effet pyroélectrique. Ces travaux sont donc précurseurs de la connaissance de l’effet piézoélectrique — effet d’apparition de charge par déformation mécanique et réciproquement — établi deux siècles plus tard par Pierre Curie. On peut aussi ajouter qu’il donne dans ses travaux les premières idées de la future invention du condensateur.

Son travail théorique sera notamment repris par Coulomb pour une grande partie de son travail personnel. Aujourd’hui, la pyroélectricité est notamment utilisée dans les accéléromètres — capteurs de mouvements intégrés dans de nombreux dispositifs, des téléphones jusqu’aux véhicules automobiles — ou dans des accessoires de soutien musculaire. On peut trouver Aepinus sur la partie droite de la Fée Électricité, en pleine conversation avec le Français Le Monnier.

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