Ewald Georg von Kleist, premier inventeur de la bouteille de Leyde (1700 – 1748)

Derrière l’utilisation universelle des condensateurs d’aujourd’hui se trouve un chapitre particulier de l’histoire de l’électricité : celui de la bouteille de Leyde. Or, peu de gens savent que la bouteille de Leyde se nommait à l’origine bouteille de Kleist, nommée d’après le physicien prussien Ewald Georg von Kleist.

Ewald Georg Jurgen von Kleist serait né vers 1700, en Poméranie prussienne. Il étudie le droit à Leipzig, puis à Leiden. Là-bas, il devient doyen du chapitre de la cathédrale de Cammin et membre de la Haute Cour de justice à Köslin.

Ses expériences connues commencent au cours des années 1740 : il essaye de perfectionner un modèle de torche électrique, qui brûle de l’alcool en déclenchant des étincelles. Il prend un choc électrique lorsqu’il touche le clou qu’il avait placé dans sa bouteille en verre chargée électriquement. Kleist prévient alors ses collègues, mais aucun ne saura reproduire l’expérience, ne sachant alors pas que la bouteille doit se tenir dans la main et non posée sur le sol, pour que le choc ait lieu. Ce n’est que lorsque Pieter van Musschenbroek refera cette découverte, indépendamment de Kleist et ses pairs, que le phénomène sera précisé et que la bouteille de Leyde fera plus de bruit.

Bouteille de Leyde

Bouteille de Leyde – Les merveilles de la science, Louis Figuier

Son invention est l’ancêtre des condensateurs, aujourd’hui principalement utilisés pour stocker de grandes quantités d’énergie électrique, pour séparer différents type de courants, ou pour déparasiter des signaux. Bien qu’on n’attribue plus — injustement — l’invention de la bouteille de Leyde à Kleist, son invention lui a permis à l’époque d’intégrer l’Académie des sciences de Berlin. Les détails de sa vie sont très flous, mais la portée de son invention l’a fait passer à la postérité, ce qui explique qu’on puisse le trouver sur la Fée de Raoul Dufy, à côté de ses contemporains, Musschenbroek et l’abbé Nollet.

Haut de page