Émile Verdet, investigateur de l’effet Faraday (1824 – 1866)

Parmi le travail théorique accompli pour le développement de la science électromagnétique, il faut parler du phénomène de polarisation de la lumière par effet Faraday : une modification de l’orientation des vibrations de la lumière lorsqu’elle passe dans un champ magnétique. C’est le français Émile Verdet, reprenant les travaux de Fresnel, qui trouve une formulation théorique au phénomène.

Marcel Émile Verdet naît le 15 mars 1824 à Nîmes, et fait ses études à l’École normale supérieure. Il devient maître de conférences dans cette école, puis examinateur et professeur respecté à l’École polytechnique.

Après quelques premiers écrits sur l’électricité, Verdet se penche sur la théorie de Fresnel, qu’il rectifie même par endroits. Il étudie les interférences lumineuses et explique en 1852 le phénomène des « couronnes » — halos lumineux autour du Soleil et de la Lune. Mais ses plus grandes recherches s’étalent sur plus de 10 ans d’études : entre 1854 et 1863, Verdet étudie la polarisation de la lumière. Il découvre la loi théorique derrière l’effet Faraday : un lien proportionnel entre l’angle de polarisation, la valeur du champ magnétique et l’épaisseur du milieu traversé. La constante de Verdet (Ve), utilisée dans cette formule, est donc nommée en hommage à ce physicien.

L’effet Faraday est aujourd’hui pris en compte pour des calculs scientifiques particuliers, par exemple pour mesurer l’intensité de champs magnétiques, notamment en astronomie. Dufy a placé Verdet sur la partie gauche de sa fresque, entre Leblanc et Kerr.

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