Émile Clapeyron, un fondateur de la théorie thermodynamique (1799 – 1864)

Quand on choisit d’étudier dans la voie scientifique, on peut croiser énormément de noms de savants dans des formules, des théorèmes, des expériences… Comme par exemple la formule de Clapeyron, qui sert à calculer les pentes des courbes d’un diagramme de phase — un diagramme représentant les états de la matière d’un composé donné.

L’inventeur de cette formule est un Français nommé Benoît Paul Émile Clapeyron, et il est né à Paris le 26 février 1799. Il entre à l’École polytechnique en 1816, et étudiera également à l’École des Mines de Paris. Il part pour la Russie en 1820, accompagné de son ami Gabriel Lamé, pour diffuser les connaissances sur la mécanique occidentale ; à son retour en 1830, il s’investit énormément dans le secteur révolutionnaire des chemins de fer français.

En 1834, il publie son Mémoire sur la puissance motrice de la chaleur dans le journal de l’École polytechnique, un article qui met d’une part pour la première fois en lumière le travail de Sadi Carnot publié en 1820 — qui n’avait suscité alors aucun écho — et établit d’autre part les premiers diagrammes de phase grâce à sa formule éponyme. Fasciné par la thermodynamique alors en plein essor, Clapeyron décide de l’enseigner. Il est élu membre de l’Académie des sciences en 1858.

Diagramme de phase de l'eau selon Clapeyron

Diagramme de phase de l’eau selon Clapeyron

Les diagrammes de phase, auxquels Clapeyron a grandement contribué, permettent l’étude précise de nombreux composés chimiques, et de contrôler leurs états en régulant leurs pressions et températures. La connaissance qu’ils apportent sur les transformations de changement d’état est capitale pour la plupart des travaux en chimie, encore aujourd’hui. On peut retrouver Clapeyron sur la Fée juste à droite de la partie centrale; il se tient debout, les mains jointes, entre ses confrères George Stephenson et François Arago.

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