Denis Papin, inventeur de la première machine à vapeur (1647 – 1713)

Les transports

On a retrouvé quelques études sur l’utilisation de la vapeur à l’époque de Héron d’Alexandrie ; mais aucune autre véritable recherche dans ce domaine ne sera faite avant le XVIIe siècle, où l’engouement revient avec la découverte de la pression atmosphérique. Certains scientifiques vont se lancer dans des expériences sur la pression appliquée à des machines ; parmi eux, le Français Denis Papin.

Né à Chitenay dans la région de Blois, d’une famille de haute bourgeoisie, Papin part naturellement vers des études de médecine, à l’académie protestante d’Angers. Il exerce la profession de docteur et fait quelques avancées thérapeutiques ; pourtant, les domaines qui piquent le plus sa curiosité sont la mécanique et la physique appliquée.

C’est probablement lorsqu’il exerce à Angers qu’il fait la rencontre de Christian Huygens, qui possède alors une incroyable renommée. Huygens décèle la curiosité scientifique de Papin et le prend comme assistant. Ensemble, ils vont réaliser à Paris en 1673 une expérience sur le mouvement d’un piston sous vide ; cette expérience inspirera beaucoup Papin pour la suite de ses travaux. Installé en Angleterre, il va y inventer la soupape de sûreté, qui améliore le système de piston qu’il connaît déjà en permettant des fuites de gaz contrôlées. Il utilisera sa soupape pour mettre au point sa plus grande invention en 1679, qu’il baptise marmite : capable de cuire des aliments sous haute pression, c’est la première machine à vapeur de l’Histoire. 

Marmite de Papin

Marmite de Papin – Les merveilles de la science, Louis Figuier

Cette machine, révolutionnaire pour son époque, est encore utilisée de nos jours sous le nom d’ « autocuiseur ». Bien sûr, l’héritage de Papin ne se limite pas à la cuisine : l’engouement suscité par le principe de la « machine à vapeur » au sens large est lancé, et deviendra une véritable base de la révolution industrielle. Dufy a donc choisi de représenter Papin sur la partie droite de la Fée Électricité, entre les expositions de Cavendish et Galvani et à côté de Priestley.

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