Charles du Fay, découvreur des deux électricités (1698 – 1739)

Au cours du XVIIIème siècle, les propriétés électrostatiques et magnétiques de certains matériaux tels que la tourmaline, le soufre ou l’ambre jaune sont déjà connues. Mais le premier à discerner deux types d’électricité, qui donnerait l’idée d’une charge positive et d’une charge négative, c’est le Français Charles du Fay.

Charles François de Cisternay du Fay — ou Dufay — est né le 14 septembre 1698 à Paris ; suivant les traces de son père, il entame une carrière militaire dès 14 ans, nommé lieutenant au régiment de Picardie. A ses 20 ans, il fait la Guerre de la Quadruple-Alliance, puis quitte l’armée pour se consacrer à la chimie. Il fera d’autres travaux dans un grand nombre de domaines : anatomie, botanique, astronomie, géométrie et mécanique.

Particulièrement habile en physique expérimentale, il est chargé de travaux méticuleux tels que la vérification de qualité de la teinture d’un tissu, ou la tenue du Jardin Royal des plantes. Il travaille aussi sur le sel de Chaux et les aimants, parfois en correspondance avec le brillant Stephen Gray. Sa plus grande découverte est donnée dans son quatrième Mémoire sur l’électricité (1733) : Il conclut après des essais contradictoires que certains corps sont habités d’une électricité « vitrée » et d’autres par une électricité « résineuse ». Deux matériaux d’une même classe se repoussent, deux matériaux de classes différentes s’attirent ; c’est la première observation des charges positives et négatives !

Aujourd’hui, cette connaissance est primordiale pour toutes les études sur le courant, les réactions chimiques en général et tout ce qui concerne la création de circuits électriques et électroniques. Malgré cette grande découverte et ses travaux écrits dans ses autres mémoires, du Fay sera souvent oublié par les générations futures… mais pas par Dufy ! On peut donc le trouver en premier plan, sur la partie droite de la Fée Électricité, entre Christian Huygens et Isaac Newton.

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