Thomas Johann Seebeck, découvreur de la thermoélectricité (1770 – 1831)

Les capteurs modernes

Lorsque l’on approche deux conducteurs de matériau différent, à des températures très différentes, on observe une tension électrique : c’est l’effet thermoélectrique, qui fut d’abord découvert par Seebeck, physicien allemand du XIXe siècle.

Thomas Johann Seebeck naît le 9 avril 1770, à Tallin, en Estonie. Il étudie la médecine à Berlin puis à l’Université de Göttingen où il est diplômé ; il décide cependant de délaisser sa carrière médicale et de s’adonner à la recherche scientifique.

Il s’intéresse tout d’abord à la lumière ; il apporte son aide au grand dramaturge allemand Goethe, participant à la rédaction de son Traité des couleurs, qui paraît en 1810. Mais sa découverte la plus importante est celle de l’effet Seebeck en 1821 : la déviation d’une boussole lorsqu’elle est placée entre les jonctions de deux conducteurs de matériau et — surtout — de températures différentes. Le champ magnétique indique la présence d’une tension électrique : il s’agit de la première observation du phénomène de thermoélectricité. Dans ses travaux, on peut également citer son étude de l’hystérésis observée chez les métaux chauffés magnétisés, c’est à dire la différence de propriétés observée selon les expériences faites auparavant sur les différents matériaux.

Expérience de Seebeck

Expérience de Seebeck – Les merveilles de la science, Louis Figuier

La découverte de la thermoélectricité a permis l’invention des thermocouples, qui mesurent la température. Elle est aussi utilisée dans l’alimentation de sondes spatiales — grâce à la durabilité des composants — ou encore pour du refroidissement par alimentation électrique, par exemple avec des systèmes de glacières portables. Seebeck laisse donc derrière lui une découverte encore pleine de potentiel. On peut le trouver sur la partie droite de la Fée Électricité juste à côté de la pile de Volta ; il est au premier plan, nous tourne le dos, et tient une canne dans ses mains.

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