Pieter van Musschenbroek, pionnier de la bouteille de Leyde (1692 – 1761)

L’histoire de l’électricité

L’histoire de l’électricité commence avec des découvertes autour de l’électrostatique ; les petits effets d’attraction ou répulsion de certains matériaux sont connus depuis l’Antiquité, mais les vraies premières décharges électriques datent de la conception de la bouteille de Leyde. Découverte en 1745 par le physicien allemand Kleist, elle est retrouvée par le Néerlandais Pieter van Musschenbroek un an après.

Musschenbroek est né le 14 mars 1692 à Leyde, (Pays-Bas). Il étudie dans l’université de sa ville, puis se forme aux sciences de la médecine, de la physique, et de la chimie. 

Avec son ami s’Gravesande, Musschenbroek propage les idées de la physique newtonienne et de la science expérimentale dans toute la Hollande. Chacun suit son propre chemin : si s’Gravesande est plutôt axé sur les mathématiques et la théorie, Musschenbroek préfère la physique expérimentale. Ses premiers travaux portent sur de nombreux sujets : mécanique, pression atmosphérique, chaleur, capillarité et phosphorescence entre autres. En 1746, alors qu’il essaye de conserver une charge dans une bouteille électrique, Musschenbroek subit un choc électrique d’une violence rare : c’est l’une des premières décharges électriques de l’histoire. Il partage sa découverte et donne tous les détails de son expérience. Cette bouteille chargée qu’il a mise au point se nomme bouteille de Leyde, et est une invention précurseure du condensateur.

Bouteille de Leyde

Bouteille de Leyde – Les merveilles de la science, Louis Figuier

Après sa découverte, les bouteilles de Leyde étaient utilisées pour stocker des charges électriques sur une certaine durée dans diverses expériences. Aujourd’hui, les condensateurs peuvent stocker des quantités massives d’énergie électrique, et sont utilisés partout dans les domaines de l’électricité et de l’électronique. Musschenbroek représente donc un moment essentiel dans l’histoire de l’électricité, qui lui vaut sa place sur la Fée de Dufy ; il se trouve sur la partie droite de la fresque, avec ses deux contemporains, Kleist et Nollet.

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