Marc Seguin, ingénieur de la propulsion ferroviaire (1786 – 1875)

Les transports

Avec le développement du chemin de fer français, l’ingéniosité des mécaniciens de l’époque est mise au défi ; tandis que Stephenson développe des locomotives, un autre ingénieur français va améliorer la performance des véhicules ferroviaires de manière significative.

Marc Seguin voit le jour le 20 avril 1786 à Annonay, en Ardèche. Petit-neveu de l’inventeur de la montgolfière, il s’intéresse très tôt à la mécanique, sans pour autant recevoir d’éducation scolaire conventionnelle. Il entame ses premiers grands travaux dans les années 1820.

Seguin construit avec son frère en 1824 un pont suspendu à Tournon, premier d’une longue série dont près d’une dizaine existent encore à ce jour — tel que la passerelle Marc-Seguin en Ardèche. Alors que l’industrie du chemin de fer est en ébullition, Seguin apporte deux contributions majeures aux technologies ferroviaires. La première est le système de tirage forcé, qui consiste à installer un « turbo » dans l’apport d’air de la chaudière de propulsion, ce qui augmente la vitesse de combustion. La seconde et la plus célèbre est l’invention de la chaudière tubulaire à tubes de fumée, qui remplacera le modèle à tubes à eau ; c’est cette invention qui produira les résultats spectaculaires de la Rocket de Stephenson en 1829, pour une vitesse révolutionnaire de 58 km/h !

La chaudière de Marc Seguin représente donc un des premiers systèmes de propulsion de trains à grande vitesse, même si les technologies à vapeur seront plus tard remplacées par des systèmes d’alimentation électrique. Séguin a également contribué au développement des lignes ferroviaires, notamment celle entre Saint-Étienne et Lyon, ouverte en 1832. On peut trouver Seguin sur la Fée Électricité juste à gauche de la partie centrale, derrière Lenz et Poncelet.

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