L’aviation

Dans le ciel étoilé noir et vert jaillit d’entre les nuages blancs, un avion, un monoplan trimoteur à habitacle fermé, vraisemblablement un D338 de la marque Dewoitine, l’un des constructeurs français les plus inventifs de l’époque. Avion commercial, il distribuait toutes les colonies situées dans le monde entier, autre manière de montrer que l’aviation était un nouveau vecteur de progrès. 

Dewoitine D333 mis en circulation en 1935 (liaison paris Dakar) dérive du Dewoitine « Emeraude » D332, en 1932.

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En bas de l’extrémité gauche de la fresque, Dufy a représenté l’aérodrome du Bourget, à peine achevé. L’architecte Georges Labro conçoit un bâtiment rectiligne de 233 mètres de long, « Janus », placé entre les alignements des anciens hangars, eux-mêmes agrandis dans le style paquebot. La tour de contrôle, vaste rotonde s’avançant entre les ailes du bâtiment, comme  une figure la proue d’un navire, tandis que les terrasses en gradins, aménagées pour les spectateurs symbolisent les ponts garnis de bastingages. Il allie esthétique moderne et fonctionnalisme et reste l’une des plus belles réalisations du style Art déco. L’aéroport ou « port aérien » devait être terminé pour l’Exposition universelle de 1937. Il sera inauguré en novembre 1937. Raoul Dufy peint ce qui se passe dans la tour de contrôle : un opérateur assis devant son écran de contrôle  est en contact radio avec l’avion à l’approche.

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Radiotéléphonie de contrôle en 1936.

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