Parmi les savants qui ont marqué les Français, on ne peut que citer la figure de l’éminent général Ferrié. Cet ingénieur militaire a révolutionné le domaine de la télégraphie française, en amenant la communication sans fil.
Gustave Auguste Ferrié, originaire de la commune de St. Michel-de-Maurienne en Savoie, obtient son diplôme d’ingénieur de l’École polytechnique en 1889. Sa carrière dans l’armée commence avec son entrée chez les ingénieurs militaires, où il sera nommé officier télégraphiste.
Ferrié aura donc pour mission d’améliorer la télégraphie de l’armée française, en travaillant sur des systèmes de communication sans fil. Il amène rapidement la radiotélégraphie à l’armée avec la conception du détecteur électrolytique en 1903, qui sert de récepteur à ondes radios. La même année, il pose une antenne de radiotélégraphie sur la tour Eiffel, ce qui permet une transmission jusqu’à 6000 km de distance ! Puis, juste avant la guerre de 1914, il produit en série son modèle de triode qui permet d’amplifier un signal électrique, très efficace pour la radiotélégraphie — où l’on convertit signal électrique en onde radio. Durant la guerre, ses postes de radio seront construits à plus de 10 000 exemplaires. Après 1918, Ferrié travaille sur la mesure du temps ; il soutiendra la création de la fondation du Bureau International de l’Heure de Paris afin de coordonner les mesures du temps dans le monde.
Les recherches de Ferrié permettront une avancée majeure dans la communication, dont l’héritage ira bien plus loin que l’usage militaire : aujourd’hui, toutes les transmissions radios et les communications par téléphone, Wi-Fi ou Bluetooth en témoignent. C’est aussi en partie grâce aux expériences de Ferrié avec la Tour Eiffel qu’elle n’a pas été démolie, et est devenue le monument français d’aujourd’hui. On peut trouver le général Ferrié à côté de son télégraphe sans fil sur la Fée Électricité, dernier personnage sur la gauche, arborant son uniforme militaire.